De la crise bancaire à la crise économique, l'évolution du PIB suite à la crise de 1929 peut il servir d'exemple ?Le pic de l'affaissement économique est atteint trois ans après le krach boursier.
Les systèmes démocratiques sont les plus lents à remonter la pente : en cas de crise, attention à la tentation despotique ! Les sociétés dont le régime politique avait un caractère dictatorial ont progressé plus vite que les autres dans la décennie qui a suivi la crise de 1929. Mais, alors qu'elles ont dominé les premières années de la seconde guerre mondiale, elles ont fini vaincues, affaiblies et même dévastées. Il leur a fallu réinventer un nouveau système politique plus démocratique, et le travail d'une génération, pour revenir à leur niveau d'avant guerre.
Dans les situations de crise, l'attente de jours meilleurs est élevée. Concentrer plus de pouvoirs sur moins de personnes permet de prendre des décisions plus rapides.... mais moins de personnes impliquées signifie aussi une prise en charge moins élevée des informations, donc un risque d'erreurs dans les diagnostics et les décisions.
Quant à la société française, elle s'affaisse moins vite que les autres dans un premier temps : les amortisseurs sociaux sont à l'oeuvre ! Mais, dans une seconde phase, elle remonte moins vite que les autres : la bonne maîtrise française des effets de la crise s'accompagne d'une plus faible prise de conscience par les français de la réalité de la crise, ce qui induit une moins bonne capacité à en comprendre les ressorts et donc leur moins bonne prise en main des raisons de la crise. La France semble donc mieux gérer les effets des problèmes, que leurs causes. Sauf à changer la culture et les structures de la société française, cela constitue un risque d'affaissement lent sur les plans économique et diplomatique.
En savoir plus : L'état social de la France, de l'Europe, du monde.
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